Aux confins des communes de Pomarez, Estibeaux et Mouscardès, le lac de Tastoa, entre Pomarez et Estibeaux, est un lac de pêche, de ballade et d'agrément…. mais pas seulement.
C’est aussi, pour les curieux, le mythe d'une ville antique disparue.
Une tradition séculaire indique en effet que se trouvait là, à l’époque gallo romaine, une petite ville dont seul le nom s’est perpétué : Tastoa. A diverses époques, son existence présumée, ou du moins celle d’une occupation importante et ancienne , avait été justifiée par les découvertes dans les marais et la lande environnante, de briques, poteries, fondations de murs, poutres de chêne, monnaies et même un objet en or. Pour ajouter au mystérieux, depuis longtemps les légendes avaient fait des environs un lieu de sabbat de sorcières.
En 1885, Georges Camiade rendait compte à la Société de Borda des découvertes importantes qu’il avait faites sur cet emplacement. Le site était alors constitué d'un étang de 3 ou 4 ha prolongé par un marais et, de l'autre coté de la route actuelle, d'une lande où il plaçait cette fameuse ville disparue. Il indiquait avoir trouvé des substructions attribuées à l’époque gallo romaine, des poteries de diverses époques, préhistoriques et gallo-romaines, parmi lesquelles un fond de patère en terre rouge fine dite samienne portant une inscription incomplète dont il restait six lettres IPPIAH.
carte originale de G. Camiade (source BNF Gallica)
carte simplifiée- cliquer pour agrandir-
Ces nombreux indices et vestiges antiques témoignent d’une occupation importante, un centre de population certain. Mais petite ville, gros village, ou simple petite communauté rurale ?
Il ne reste rien aujourd’hui des traces de cette agglomération dont la destruction par le feu, présumée par les traces de carbonisation relevées, pourrait remonter à l’époque des invasions barbares, entre les Ve et VIe siècles, voire celle des Maures. On peut rêver, mais on est bien loin cependant de découvertes importantes de nature à invoquer la mythique cité disparue, d’autant que la mise en culture des terres a tout effacé.
Il ne reste rien aujourd’hui des traces de cette agglomération dont la destruction par le feu, présumée par les traces de carbonisation relevées, pourrait remonter à l’époque des invasions barbares, entre les Ve et VIe siècles, voire celle des Maures. On peut rêver, mais on est bien loin cependant de découvertes importantes de nature à invoquer la mythique cité disparue, d’autant que la mise en culture des terres a tout effacé.
L. Dufourcet , L. Testut et G. Camiade posant après la fouille d'un tumulus à Estibeaux (1913)
Il n’en reste pas moins que le lac et la lande de Tastoa se trouvent au milieu d’un site de près de 50 hectares sur lequel sont dispersés de multiples tertres ou tumulus. Des fouilles y ont été entreprises à la fin du XIXe, révélant diverses substructions, nombreux tessons, fragments de vases. Plusieurs dizaines de ces tumulus sont alignées le long de deux voies anciennes venant de Dax et bifurquant à Mimbaste ; l’une vers Oloron, l’autre vers Lescar. Sur la seconde, devenue voie romaine et passant par Mouscardès, Estibeaux et Tilh, un embranchement menait vers Tastoa.
Le nom de Tastoa viendrait de tasta, tête, capitale, la terminaison en a ou oa indiquant l’idée d’emplacement. Tastoa exprimerait alors l'emplacement de la capitale d’un peuple ( les Osquidates selon Dufourcet, probablement client des Tarbelles). Les nombreux tumulus des landes voisines ont donné lieu à controverses. Habitations rurales ou huttes effondrées datant du premier age du fer selon les uns, monuments funéraires selon les autres. Des fouilles permirent de découvrir en 1913 dans un tumulus dit de Talamon une douzaine de vases ou urnes funéraires contenant des débris d’ossements, et divers bijoux en bronze, notamment des fibules , et des fragments de fer, tous déformés par le feu. Il fut donc convenu que certains tertres artificiels étaient bien funéraires et que d’autres furent les deux, successivement réutilisés.
Le nom de Tastoa viendrait de tasta, tête, capitale, la terminaison en a ou oa indiquant l’idée d’emplacement. Tastoa exprimerait alors l'emplacement de la capitale d’un peuple ( les Osquidates selon Dufourcet, probablement client des Tarbelles). Les nombreux tumulus des landes voisines ont donné lieu à controverses. Habitations rurales ou huttes effondrées datant du premier age du fer selon les uns, monuments funéraires selon les autres. Des fouilles permirent de découvrir en 1913 dans un tumulus dit de Talamon une douzaine de vases ou urnes funéraires contenant des débris d’ossements, et divers bijoux en bronze, notamment des fibules , et des fragments de fer, tous déformés par le feu. Il fut donc convenu que certains tertres artificiels étaient bien funéraires et que d’autres furent les deux, successivement réutilisés.
Au lieudit Château-Charles un tumulus cachait un mur de pierres sèches ayant entouré un monument mégalithique.
dessin de J. de Laporterie (Bull. Soc. Borda, 1891).