DAX 1808-1814 LE MOUROIR DES SACRIFIES



"Cette malheureuse guerre d'Espagne a été une véritable plaie,
la cause des malheurs de la France".
(Napoléon Ier -le Mémorial de Ste-Hélène).

bataille de la Nivelle


Pendant l'hiver 1807-1808, 50 000 hommes des premières armées françaises quittent Bayonne, siège effectif du Quartier Général de la 11ème division territoriale, et franchissent la Bidassoa pour d'abord aller envahir le Portugal. Mais, profitant de la chute de la monarchie espagnole, Napoléon veut également conquérir toute la péninsule ibérique, en plaçant même son frère Joseph sur le trône vacant. Ainsi commence une guerre meurtrière qui va durer sept ans. (l'Andalousie occupée en 1810).

Lisbonne et Madrid tombent. Mais les villes espagnoles se soulèvent. Tout le pays insurrectionnel résiste si vaillamment que très vite la campagne s'enlise et rend nécessaire l'engagement  de forces armées de plus en plus considérables. En septembre 1808, ce sont 150 000 homme qui marchent vers Bayonne pour se joindre ensuite aux troupes repliés au Nord de l'Ebre.
A partir de 1809, avec l'offensive des troupes alliées anglaises de Wellington, les difficultés s'accumulent, malgré les succès français en Catalogne et en Aragon en 1811.  Viennent enfin les premiers grands revers du printemps et de l'été 1813, l'effondrement de l'automne  et la déroute qui suit jusqu'à la Nivelle et  Orthez.

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Les malades et blessés sont évacués vers l'arrière puis vers la frontière et Bayonne qui dispose d'un hôpital militaire. Mais ses capacités ne suffisent pas à absorber le flux croissant des arrivées, si bien que les hommes sont  dirigés vers toutes les villes de la région capables de les accueillir. La première et plus proche est Dax ,qui n'est à cette époque qu'une petite ville d'à peine 5 000 habitants, vers laquelle affluent les tristes convois de malades et de rescapés des combats, mêlés aux arrivées et aux cantonnements des troupes. De Bayonne, ces convois parviennent à Dax par l'Adour, à bord de "galupes" et de "chalibardons".

On dit qu'aux débuts, les militaires perclus étaient soignés aux sources de Bibi dans les fossés près du château, dans des baraques en planches , puis aux Beignots.

L'hôpital civil Saint-Eutrope situé au quartier du Cassourat ne suffisant pas, les hommes les plus atteints sont accueillis dans l'ancien couvent de Sainte-Claire  situé hors des remparts  près de l'église Saint-Vincent, réquisitionné et converti en hôpital militaire temporaire (actuel couvent des dominicaines au 62  rue Gambetta). Jean Thore, ancien médecin des armées, y reprend  sa fonction en qualité de médecin-chef des hôpitaux militaires de Dax et le restera jusqu'à la suppression de l'établissement en 1815. Il y est secondé par son éminent collègue Jean-Pierre Sylvestre Grateloup.

ancien couvent des Clarisses

Les malades ou blessés de moindre importance doivent poursuivre leur route vers les hôpitaux de Tartas, Saint-Sever,  Mont-de-Marsan, .. et Bordeaux.

En fait d'hôpital il s'agit plutôt d'un mouroir. Nombre de ceux qui y parviennent y meurent. Beaucoup de ces jeunes gens, sans doute les blessés et les estropiés épuisés, décèdent dès le lendemain de leur admission, ou dans la semaine. Les autres, sans doute déjà en piteux état  y meurent aussi vite de  maladie. En effet, la promiscuité dans un hôpital surchargé, jointe à la saleté et l'absence d'hygiène font qu'apparaissent très vite des maladies épidémiques de toute nature : diarrhée, dysenterie, typhoïde, tétanos, septicémie, choléra, typhus, qui font de ces hommes des cadavres vivants qui succombent lentement et douloureusement. La gangrène tue sans rémission de nombreux blessés amputés. En ces temps de guerre, on meurt deux fois plus des suites de blessures et des complications de toutes sortes, que sur les champs de bataille.

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 1808


Victoire de Bessieres à Medina de Rioseco près de Valladolid sur la route de Madrid en juillet - mais défaite de Dupont à Bailen sur la route de l'Andalouisie - recul au nord de l'Ebre - Victoire de Napoléon au col de Somosierra en novembre sur la route de Madrid.
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A la fin du mois de septembre l'hôpital civil Saint-Eutrope a déjà constaté le décès de plus de 100 militaires. Plus de 50 meurent encore pendant le dernier trimestre.

Le registre des décès de l'hôpital militaire du couvent des Clarisses est ouvert à la date du 17 septembre pour un fusilier du 94e régiment d'infanterie de ligne originaire du département de la Lys crée sur les territoires conquis des Pays-Bas autrichiens.
Le suivent dans le mois, neuf soldats de ligne, un chasseur de l'infanterie légère, un dragon, deux soldats de la Garde Impériale, un conscrit ... et un inconnu de la légion irlandaise. Ce sont là les premiers d'une longue liste. En octobre, ils sont déjà 55. De novembre à décembre ils sont plus de 250, en grande majorité de l'infanterie de ligne ou légère. Mais on y retrouve des soldats de régiments polonais, hollandais, suisse, de Westphalie, Hesse, et 7 soldats des bataillons de la Garde de Paris en route vers l' Espagne. 


1809

Soult est à La Corogne en janvier, pénètre au Portugal et s'empare de Porto le 29 mars - Ney contrôle la Galicie - Victor descend le Tage - Moncey puis Lannes assiègent Saragosse qui est dificilement prise le 20 février ( 50 000 morts  espagnols- 4 000 français) - En mai les armées anglaises de Wellington chassent Soult du Portugal - Ney doit évacuer la Galice - Victor doit reculer vers Madrid - L'armée espagnole est vaincue par Kellermann près de Salamanque - Ney est à Tordesillas - Victoire de Soult à Ocana en novembre.

Pendant l'hiver, entre décembre 1808 et février 1809 se sont plus de 160 conscrits du dépôt général et du petit dépôt qui perdent la vie, suite sans doute à une épidémie de fièvre typhoïde.

Déjà, en févier, le maire de St Vincent de Xaintes rappelle à l'ordre le directeur (Farthouat)  après avoir eu connaissance que les employés chargeaient les morts de la manière la plus indécente, en les prenant par les pieds, les trainant la tête contre terre avant de les jeter sur une charrette sans aucune espèce d'enveloppe ou de couverture.  Alors on jette donc de la  chaux vive sur les morts.

Au cours de cette année décèdent à Dax environ 180 soldats de ligne, principalement les trois premiers mois, et 70 autres de divers régiments ( certains de régiments de la Vistule, Suisse, Hollande, Prusse, Bade, ou de la Garde impériale). Ils ne sont plus qu'une vingtaine à l'hôpital civil.

L'évolution de la situation en Espagne amène rapidement d’impérieux besoins de place pour les malades, les blessés mais aussi les nombreux prisonniers espagnols commençant à affluer dans le département.
Entre janvier et novembre 1809, environ 160 prisonniers venant de toute l'Espagne ... jusqu'à Séville et Ronda (et 26 prisonniers anglais) meurent de dyssenterie ou de "fièvres" dites alors "fièvres des Espagnols" qui gagnent plusieurs villes du Sud-Ouest.

Fin décembre 1809,  le directeur de l'hôpital militaire note sur le registre d'état civil l'encombrement et les difficultés extrêmes du service dans les journées du 25 et 26 du fait du nombre prodigieux de malades arrivés sans avoir été annoncés. Le commissaire des guerres adjoint, chargé de la place de Dax, confirme cet encombrement né de l'arrivée d'un nombre de malades espagnols estimé à 1 600. On doit en évacuer vers Mont-de-Marsan.
La priorité étant au soin des vivants, la centaine de  cadavres ramassés entre le 25 et le 31 dans les chemins, dans les rues,et sur le bord de la rivière sont entassés dans la morgue sans qu'on ait pu recueilir leur identité avant de les enterrer les jours suivants. Tous ces morts ne sont donc pas enregistrés à l'etat civil. Il en est de même pour 4 autres recueillis à l'hôpital civil.

1810

Soult occupe Seville en février - Massena marche sur Lisbonne - siège et prise de Ciudad-Rodrigo en juillet - Défaite de Marmont à la bataille des Arapiles près de Salamanque, et retraite.
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Au cours du premier trimestre on relève près de 140 décès de fantassins de l'infanterie de ligne et quelques 30 de l'infanterie légère. Mais on n'en compte plus qu'un quarantaine pour le reste de l'année, et une vingtaine à l'hôpital civil. On y trouve des soldats de régiments de Pologne, de Prusse, de Saxe, ou des "volontaires" suisses du bataillon du prince de Neufchâtel (Berthier) arrivés à Bayonne en janvier pour aller combattre en Castille.

A ceux- là s'ajoutent  près de 80 prisonniers de guerre espagnols, (et 7 à l'hôpital civil) particulièrement issus de régiments de toutes les provinces d'Andalousie et d'Extrémadure.

1811

Masséna se retire sur Salamanque en mars, talonné par Wellington - Suchet accumule les succès en Catalogne et en Aragon, et écrase les espagnols à Sagonte le 25 octobre.


Entre janvier et août,  décèdent à l'hôpital environ 170 prisonniers de guerre espagnols, catalans, valenciens et castillans, principalement des régiments de Soria, Orihuela, et Aragon , qui doivent être liés à la campagne du général Suchet et l'armée d'Aragon en Catalogne, et au siège de Tortosa en décembre 1810.

Les premières vagues de décès de soldats français commencent en octobre. 20 fantassins de l'infanterie de ligne en octobre, 40 en novembre, 50 en décembre. auxquels s'ajoute une trentaine de l'infanterie légère, et divers de la Garde impériale, du train d'équipage ou du génie, des sapeurs, de l'artillerie à pied, des dragons, de l'infanterie polonaise ou du duché de Berg, etc ...)


1812

Suchet entre dans Valence en janvier - Wellington  s'empare de Ciudad-Rodrigo. puis de Badajoz en mars - Défaite française de Marmont à la bataille des Arapiles en juillet -  Soult évacue l'Andalousie en octobre et se replie sur Madrid. 

Alors que l'hôpital militaire de Bayonne dénombre cette année là presque 700 décès, ils sont plus de 500 à Dax , dont 400 appartiennent à l'infanterie de ligne.

fusiliers, voltigeurs et grenadiers de l'infanterie de ligne 


Comme l'année précédente on note aussi le décès de plusieurs conscrits déserteurs condamné aux travaux publics, et plusieurs "ex-militaires" en octobre et novembre.

Il y a encore une quarantaine de prisonniers espagnols, portugais ou anglais décédés, des voltigeurs de la Garde impériale, des chasseurs, des hussards, des dragons, un lancier du grand duché de Berg.


1813

Wellington reprend l'offensive en mai - Il s'empare de Burgos en juin - Lourde défaite française de Jourdan à la bataille de Vitoria le 21 juin - Repli vers Tolosa puis vers Bayonne - Appel à Soult pour prendre le commandement et établir la ligne de défense frontalière appuyée sur Bayonne - Echec et campagne de France.


Après le désastre de la bataille de  Vitoria et la déroute, l’afflux de blessés et malades ne cesse plus et augmente même durant tout le reste de l’année , posant d’énormes difficultés.
Rappel: Les pertes en morts et blessés s'accumulent:  environ 7 000 à Vitoria le 21 juin, 2 100 au col de la Maya le 25 juillet, 1 900 au siège de Saint-Sébastien, 4 000 à San Martial près d'Irun le 31 aout, 1 600 à la Bidassoa le 10 novembre , 4 200 à la Nivelle le 10 décembre, 3 000 à la Nive du 9 au 13 décembre, puis en 1804, 300 à la bataille de Garris le 15 février 1814, et 2 500 à la bataille d'Orthez le 27 février.

Les malades arrivent par centaines; et avec les militaires, affluent les convois de réfugiés espagnols, les "afrancesados". Aussi un décret impérial ayant imposé l'évacuation dans les dix départements les plus voisins charge le préfet de répartir le contingent du département dans les différents hôpitaux et hospices.

L'hôpital de Sainte-Claire ne suffit plus: on réquisitionne également les vastes bâtiments du Grand séminaire voisin qui venait à peine d'être rendu à sa destination primitive. On expulse les élèves.

Dans un désordre indescriptible, les malheureux  affluent dans la ville avant qu'on eut songé à les recevoir. Les plus malades se sachant où aller à la descente des barques demeurent étendus par terre sur les bords de l'Adour. Les moins atteints se répandent en ville; on les voit couchés sur les places, dans les rues, parce que les premiers ont déjà encombré les hôpitaux. Le plus souvent les convois arrivent au milieu de la nuit. Seuls ceux qui réussissent à  entrer dans l'un des deux hôpitaux peuvent  recevoir quelque soin. Les autres errent en recherche de l'aide des habitants.

 Le dénuement est total, l’insalubrité absolue. le manque d’hygiène certain. Les malades ou blessés dorment à plusieurs dans le même lit sans distinction de pathologies. Les blessés ne sont ni suivis, ni soignés, ni lavés, ni changés, ni nourris. Aussi les cas de gangrène et épidémies se multiplient, et la mortalité florissante. Les hôpitaux deviennent finalement de vulgaires hospices où les malades  viennent terminer leur vie.

Alors que l'hôpital de Bayonne traite cette année  environ 25 000 malades, avec plus de 900 morts, les hôpitaux militaires et civil de Dax constatent  environ 350 décès * de militaires, avec un cap de 160 hommes au cours du mois d'août ... dont des soldats du 2e régiment du duché de Nassau, membre de la Confédération du Rhin, qui fait défection en décembre et passe dans les rangs de l'armée anglaise.
On compte encore une trentaine de prisonniers de guerre espagnols, anglais ou portugais.

* Ce décompte est incomplet car je n'ai pas su trouver la trace des décès qui ont pu intervenir à l'hôpital militaire entre le 5 septembre et le 23 décembre.
chasseur, voltigeur et carabinier de l'infanterie légère

1814

A Sainte-Claire, plus de 200 décès sont enregistrés au mois de janvier. On enregistre en moyenne six décès par jour, certains jours ce sont 14 ou 15.

Face à cela on doit réquisitionner les locaux de Sainte-Ursule et des Capucins.

En février on compte 44 décès arrêtés au 17, date a laquelle la liste prend fin , en raison de  l'avance et l'arrivée annoncée des troupes ennemies.  En effet, ordre est donné  d'évacuer les hôpitaux de Dax sur Bordeaux. Ainsi  1 500 malades, dont plusieurs agonisants, sont  placés pendant quatre jours sur la paille ou sur le plancher pour permettre de démonter les lits. Un certain nombre reste cependant, mais dans quatre hôpitaux vidés des meubles et ustensiles .
Le médecin-chef  Thore les fait héberger à l'hôpital civil de Saint-Eutrope.   104 soldats et trois conscrits réfractaires y meurent au cours du premier trimestre.

bataille d'Orthez


Il semble qu'aucune évacuation ne se fasse sur Dax pendant la bataille d'Orthez et la retraite qui suit. 2 000 blessés ont été évacués par convois sur Saint-Sever ; seuls certains d'eux auraient gagné Dax par l'Adour, mais la  ville est alors déjà occupée par les anglais dès le 3 mars.
L'hôpital de Sainte-Claire, occupé, revient aux Français en mai 1815. Les registres ne mentionnent aucun décès de militaire jusqu'au 15 mai, puis environ 80 jusqu'au 30 juin fin des relevés de 1814, et la fermeture définitive au mois d'Aout 1815.

En même temps, on constate bizarrement pendant cette période le décès d'une multitude de très jeunes "enfants trouvés" !
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La lecture des actes de l'état-civil montre que la grande majorité des morts sont des jeunes soldats de 18 à 25 ans issus des grandes levées successives, lesquels viennent de la totalité  des départements français. Nombreux autres sont issus des départements crées dans les régions annexées: Appenins, Arno, Gênes, Marengo, Montenotte,  Ombrone, Pô, Sesia, Stura , Taro (italie) Dyle, Escaut, Jemmapes, Ourthe, Sambre-et-Meuse (Belgique), Deux-Nethes (Pays-Bas), Forêts (Luxembourg) Leman (Suisse), Mont-Tonerre, Rhin et Moselle, Roer (Allemagne) Mont-Blanc (Savoie).

Les victimes les plus nombreuses sont des fusiliers, voltigeurs ou grenadiers issus des 118°, 119°, 120° et 121° régiments d'infanterie de ligne créés en 1808 pour l'Espagne avec de jeunes recrues des levées en masse n'ayant aucun entraînement particulier, ou à minima.

Ces régiments, comme tous ceux du 114e au 120e créés pour renforcer l’armée d’Espagne, ont tous leur dépôt, chargé de l’incorporation et de l’instruction des nouvelles classes de conscription, ou leur cantonnement, dans les départements du Sud-Ouest (On a vu le 114° à Mont-de-Marsan, le 115e à Tartas, le 116e à Aire, le 118e à Saint-Sever, le 199e à Dax, le 120e à Orthez). Il y eut à Dax un "dépôt général" et un "petit dépôt" pour les éclopés et convalescents  (au château ?).

Le 11 janvier 1810, l'Empereur écrit depuis Paris à Berthier, major-général de l'armée d'Espagne : "Mon Cousin, vous donnerez sans délai les ordres suivants, que vous enverrez par un officier d'état-major : "... Donnez l'ordre au général Reynier de faire les changements suivants dans sa division. Tout ce qui fait partie des 118e, 119e, 120e, 6e léger, 32e, 76e, formera une brigade qui se réunira à Bilbao, maintiendra la communication avec Burgos, Santander, Ossuna, et battra les gorges de Prias, pour nettoyer ces provinces. Cette brigade sera sous les ordres du général Valentin; elle achèvera de se former à Bilbao ..." (Correspondance de Napoléon).
Son intention est qu'au 1 juillet tous les bataillons soient regroupés et campés dans des baraques en bois qu'il a fait établir en avant de la ville de Bayonne avant de se mettre en marche . les 118 119 120 122 destinés a l'armée du nord  (118 119 120 pour Santander).

Ces régiments, faisant partie de la 5° division de l'armée du Nord de l'Espagne, firent les campagnes de 1808, 1809 et 1810 au 2° corps (bataille de Médina del Rio Seco, combats de Burgos, combats de Santander), la campagne de 1811 à l'armée d'Espagne et au camp de Bayonne, les campagnes de 1812 et 1813 aux armées d'Espagne et du Portugal, et au corps de réserve de Bayonne (Bilbao, bataille des Arapiles, Vitoria, retraite de Pampelune , pont d'Irun, Bidassoa, combat devant Bayonne, Saint-Pierre d'Irrube ), et enfin celle de 1814 à l'armée des Pyrénées (Orthez).

On retrouve effectivement le 119e et le 120e à Santander en janvier 1809, puis les 118e et 119e dans les Asturies en Mai 1811. Deux bataillons du 119° (36 officiers + 994 hommes) sont à la citadelle de Bayonne début août 1813.
Nombreux sont également les chasseurs et voltigeurs des régiment d'infanterie légère, les carabiniers, les chasseurs à cheval. On trouve également plusieurs tirailleurs et voltigeurs de la garde impériale, des gendarmes impériaux, et des gardes nationaux. Enfin, on relève quelques  canonniers, des hommes du train des équipages ou d'artillerie ( 1 du Trésor), des artilleurs à pied, des sapeurs, des pontonniers, des hommes des compagnies d'ambulance ...


Aux soldats recensés  il faut aussi ajouter aux victimes les " ex-militaires", les vétérans , les invalides, les conscrits déserteurs condamnés aux travaux publics , et même les quelques infirmiers et employés de l'hôpital militaire atteints par les épidémies diverses. 

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