Alors que Louis XIV était encore mineur, une conjonction de révoltes parlementaires puis aristocratiques, avaient cristallisé la haine sur le cardinal ministre Mazarin jugé trop puissant, que la Cour et la reine mère et régente Anne d’Autriche s’étaient obstinés à maintenir au pouvoir. Le fier Prince de Condé, rejoint par son frère Conti et sa sœur la duchesse de Longueville, tous trois formant la branche cadette des Bourbons, étaient entrés ouvertement en résistance. Arrêtés, leurs amis et partisans avaient soulevé la province et ainsi généré les graves troubles de la Fronde des Princes.
En Guyenne, la guerre civile qui s'ensuivit entre le parti des Princes et le parti royaliste, initiée à Bordeaux par Condé, se propagea dans toute le province et le pays des Lannes n'y échappa pas. Les désordres et l'oppression des troupes éparpillées dans le pays y ont commencé dès 1651, avant que les garnisons du Prince n'affrontent, à partir de 1652, les troupes royales en de multiples coups de mains et escarmouches.
Globalement les villes de Dax et Saint-Sever gouvernées par Henri de Poyanne restèrent fidèles au pouvoir royal et au cardinal Mazarin. En revanche, Mont-de-Marsan et surtout Tartas furent ardents partisans des Frondeurs.
Au milieu, le peuple miséreux des campagnes va subir les passages et ravages des gens de guerre des deux partis dont il va en outre devoir contribuer à leur entretien.
