AUX TEMPS DE LA POSTE AUX CHEVAUX ET DE LA POSTE AUX LETTRES
ET MESSAGERIES
Long passé de cette route, puisque son tracé reprend, au moins dans sa partie nord, celui de la voie directe des légions romaines de Bordeaux à la péninsule ibérique (Voir l’article sur les voies romaines)
Délaissée après l’effondrement de
l'empire romain, puis abandonnée lors des périodes troublées qui suivirent, elle
ne retrouva son intérêt qu’après le Xe siècle lorsque les pèlerins vers
Compostelle en firent un itinéraire majeur suivant à peu près le tracé initial. (Voir l’article sur les cheminsde Compostelle)
Voie militaire puis voie de pèlerinage,
elle devint ensuite celle des ambassadeurs, puis des Intendants Et, hormis
l’aménagement de quelques ponts de bois, rien ne changea vraiment jusqu'à à la
fin du XVIIIe siècle.
En raison de la solitude du pays traversé, cette route a pourtant gardé au cours des siècles une mauvaise réputation, et toujours effrayé les voyageurs, du Moyen age au XIXe siècle. Tous s’accordaient sur son état pitoyable.
Ainsi, encore en 1810, sur 94
lieues de la limite du département de la Gironde jusque à la Bidassoa, il n'y en
avait pas une seule qui fut praticable. Ce n’était qu’un pauvre pays de sables,
d’eaux stagnantes, de marécages, d’ornières et fondrières, de voitures versées
ou embourbées, de malles postes de cheminer au pas.
En 1748 le comte de Noailles
évoquant une précédente traversée des
Grandes landes indiquait : "
J'ay esté obligé de faire mettre des bœufs à ma chaise qui n'avoit que moi
pour toute charge, et quatre paires de bœufs indépendamment de six à huit chevaux,
à ma berline qui, avec ces secours, n’en mettoit pas moins de trois et quatre
heures à faire une poste ».
Il n’était pas rare que les
postillons, évitant les chemins, ou cherchant de nouvelles voies, promènent
avec adresse courriers et voyageurs au milieu des pins.
Il faut dire que, jusqu’à la fin
du XIXe siècle, malgré les quelques réparations entreprises le siècle précédent
(Turgot y aurait même employé un régiment en 1775), et par l’absence des
matériaux nécessaires, la route n’était pas construite et n’était qu’une piste
divaguant sans véritable assiette définie, avec pour seul aménagement des
planches ou madriers couchés en travers dans les parties les plus difficiles,
comme le franchissement des ruisseaux (gués ou ponts de bois).
Cette route des Grande Landes fut
cependant celle suivie par les premières postes aux courriers et chevaux, jusqu’à
la fin du XVIIIe siècle
carte du XVe siècle indiquant la seule voie des Grandes Landes
C est la voie historique.
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Un service des postes fut créé
dès le XVe siècle. Louis XI décida d'installer sur les grands chemins des stations ou gîtes et leurs "tenants poste" offrant
des chevaux frais pour ses messagers - maîtres coureurs- portant les dépêches Mais ce service ne fonctionnait alors que
pour le roi. Il s'ouvrit au courrier des particuliers au siècle suivant, puis à
la disposition des voyageurs. Des relais de chevaux de louage furent établis à
distances égales , et la route vers l'Espagne à travers les Grandes Landes fut
une des premières. On institua des maîtres de courrier agrées puis une "Ferme générale des
Postes" a laquelle fut attribué le
monopole du transport du courrier. Ce fut alors l'age d'or des maîtres de
Poste qui assuraient le transport des
lettres en fournissant des chevaux aux courriers de la Ferme. A chaque relais
le courrier changeait de monture. Un chevaucheur accompagnait jusqu'au relais
suivant et ramenait ensuite les chevaux. L'augmentation du trafic conduisit à
l'utilisation de petites voitures à un ou deux chevaux, puis , à partir de 1793,des malles-poste à
trois chevaux.
Au fil du temps, les maîtres de
poste participèrent au transport des
voyageurs en louant des chevaux aux voitures particulières, ou en les mettant à
disposition des diligences royales. Les relais se transformèrent en écuries et
auberges en mesure de nourrir et loger les voyageurs.( Ils sont, en principe,
tenu d’avoir de la lumière pendant la nuit et un postillon de garde).
Ces maîtres de poste sont la
plupart du temps des propriétaires sinon fortunés du moins aisés ou possédant
quelques biens pour assumer écurie, chevaux et fourrage. Certains sont ainsi à
la fois agriculteur, aubergiste ou maréchal-ferrant. Employés du Roi avec uniforme, bénéficiant de
certains privilèges, correspondants de la Ferme, ils étaient aussi auxiliaires
de police tenant registre des passages.
Particularités notées dans les
Landes: On ne ferrait pas les chevaux, de sable nourrissant la corne au lieu de
l’user, et les postillons y renâclaient à porter l'uniforme, lui préférant les
habits de pâtres (veste en peau de mouton sans manches et un surtout en grosse
laine du pays avec manches et capuchon - béret au lieu du chapeau ). Dans les Grandes Landes, la plupart des relais sont installé dans les vallées boisées au bord d'un ruisseau.
" les auberges des landes ne causent jamais de ravissement: ce sont de misérables avento, où, presque sans vous rien fournir que le couvert, on vous fait payer comme vous ayant nourri" ( un voyageur en 1814)
" les auberges des landes ne causent jamais de ravissement: ce sont de misérables avento, où, presque sans vous rien fournir que le couvert, on vous fait payer comme vous ayant nourri" ( un voyageur en 1814)
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les routes en 1765
La route isolée des Grandes Landes était également marquée par divers vols et brigandages (Déjà au Moyen Age accusait t'on le sire Amanieu d'Albret de rançonner les voyageurs à Lesperon !) .En l'An VIII, est signalée l'attaque et vol d' une diligence, et, peu après, un autre vol par le conducteur de la malle lui-même, prétendant ensuite avoir été arrêté et pillé par des brigands. A cela, il faut ajouter, pour l'ambiance, la présence de loups comme encore en 1806 à Laharie.
cartes de Louis Charles Desnos en 1771
Peu à peu, les voyageurs marquèrent leur préférence pour la route des Petites Landes qui, depuis Bordeaux, suivait le cours de la Garonne jusqu’à Langon puis obliquait plein sud vers Roquefort avant de revenir vers l’Ouest par Mont-de-Marsan puis Dax pour rejoindre Bayonne. Bien que faisant un large détour, il s’avérait qu’elle était pratiquement la seule où les voitures pouvaient circuler plus facilement.
Déjà, les cortèges royaux vers l’Espagne (Catherine de Médicis, Charles IX, Henri IV, François 1er ,Louis XIV ...), puis la route des messageries royales, passaient par cette voie. En 1787, un service des messageries partait de Bayonne tous les samedis pour Bordeaux, soit un carrosse à quatre places et plusieurs fourgons, qui effectuaient le trajet en quatre jours. Un autre assurait le trajet inverse. En 1803, la malle poste faisait le trajet trois fois par semaine dans les deux sens.
Plus longue, et tout aussi sauvage dans les Landes, elle avait cependant l’avantage de traverser des localités plus importantes, et offrait surtout la faculté d’aller par eau de Bordeaux à Langon, puis de Dax ou Saubusse à Bayonne.
Aussi ce fut l’itinéraire choisi par la poste aux chevaux en
1799 (1er vendémiaire An VIII)
Remise en état pour le passage
des troupes napoléoniennes allant en Espagne, lourdement équipées, elle fut
classée Route Impériale de première classe numéro 11 en 1811, et empierrée du Poteau à Mont-de- Marsan. On y
dépensa une dizaine de millions de francs..
C’est cette route qu’emprunta
Napoléon les 13 et 14 avril vers Bayonne, puis les 2,3,19 et 20 novembre 1808
dans les deux sens .
Un voyageur de cette époque
signalait : "On voit partout
des amas de pierres disposés pour former une chaussée sur toute la ligne de
Bordeaux a Bayonne; il y en a même quelques parties déjà faites; le reste est
tracé, mais il faut au moins un an ou deux, avec de grands efforts d’hommes et
d’argent, pour achever. Ce sera, au reste, un des plus beaux et des plus
respectables monuments de la grandeur impériale que cette nouvelle route
(lettre du comte P. L. Roederer - 19 avril 1809)
La nouvelle importance de Mont-de-Marsan devenu chef lieu du département détermina le gouvernement à enlever les
relais de poste de la route des Grandes landes et les reporter sur celle des
petites Landes où ils n’existaient pas. Là, le pays offrait en outre plus de
facilités d’organisation d’une surveillance active pour assurer une libre et
plus sûre circulation.
"Comment a t'on pu se décider sans retour à tout enlever au pays
qui avait le plus grand besoin de secours pour tout donner au pays que
favorisait et la nature des lieux et la circonscription départementale ?
Comment cette injustice, car il faut l'appeler ainsi, qui date d'une époque de
troubles et de révolution, qui a été consacrée par un gouvernement militaire, a
t'elle reçu l'approbation d'un gouvernement paternel et réparateur " (Les Landes en 1826 par J B B ?ingénieur des
ponts et chaussées)
Les maîtres de poste y obtinrent
leur transfert (de Mons vers Saint Geours, de Liposthey vers Roquefort, de Labouheyre
vers Mont-de-Marsan, de Belloc vers Campagne (Cf Revue d'histoire de Bayonne,
du pays basque et du bas Adour n° 146 -1990)
la route de la poste en 1835
La route des Grandes Landes devenue route royale 132, fut restaurée et rectifiée en privilégiant les lignes droites... à la Restauration. Elle ne fut cependant achevée que sous le second Empire, encore que la portion entre Liposthey et Lesperon n’était toujours pas empierrée.
Elle n’eut finalement sa revanche
sur celle des Petites Landes qu’au début
des années 1950 avec les progrès de l’automobile. Son itinéraire rectiligne par
Castets fut préféré, et elle fut reclassée en route nationale n°10.
On permuta donc les numéros de
ces deux voies : RN 132 de Langon à Tartas - RN 124 de Tartas à Saint-Geours-de-Maremne.
En 1972, le tracé de Langon à Mont-de-Marsan fut déclassé en RD 932, puis
reclassé en RN 524 (2004) tandis que le tronçon de Mont-de-Marsan à Tartas devenait
RN 124.
On connaît la suite … et ses convois de
camions espagnols, portugais et autres sur la RN 10, et la construction de
l’autoroute A 65 reliant Bordeaux à Pau en reprenant le tracé par Langon,
Captieux et Le Caloy.
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LA ROUTE DES PETITES LANDES
Les images de cartes sont issues de l'Atlas de Daniel-Charles Trudaine, intendant des finances et directeur des Ponts et Chaussées pour la généralité d'Auch, en 1757
Les commentaires en italique sont ceux de M. Vaysse de Villiers, inspecteur des postes, en 1823
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Un témoignage
Roquefort de Marsan le 7 janvier 1701
(Relation historique du voyage de Philippe d'Anjou, appelé au
trône d'Espagne)
Nous venons de faire une terrible journée ; nous sommes
partis à 8 heures et ne sommes arrivés qu’à 4 : huit heures de marche par
les Landes, où l’on ne trouve que quelques maisons par-ci par-là. Ce lieu ci
est bien misérable ; l’on n’y trouve que du foin pourri ; il est du
diocèse d’Aire, et dans les petites Landes. Il y a quelques bouquets de pins,
de chênes verts et quelques lièges …L’écorce des lièges dont on fait des
bouchons, et la poix résine que l’on tire des pins, sont toute la richesse des
habitants, qui paraissent très gueux et très misérables. Les grandes Landes,
qui sont à droite de celles-ci, sont encore plus stériles et moins praticables ;
aussi n’y a-t-il que des postes pour les courriers qui sont obligés d’y passer.
Le témoignage n’est, par la suite, pas meilleur pour Tartas
qualifié de ville « fort laide » d’autant qu’en raison du mauvais
temps « la Cour s’est trouvée fort embarrassée pour y arriver et pour en
sortir à cause des débordements d’eau » (Il a fallu travailler toute la
nuit à construire des ponts. Il en est de même à Dax inondé).
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Venant de Langon, Bazas, et Captieux, juste après la limite
du département de la Gironde et des landes héritée de celles des généralités de
Bordeaux et Auch on parvenait au relais de
Le Poteau
« Le Poteau, maison seule, située au
milieu d'une vaste surface de bruyère qui, s'étendant également à perte de vue
sur les quatre points cardinaux de cette habitation, embrassent et terminent l’horizon
dans un lointain sans bornes, la maison, ou plutôt la chaumière du Poteau,
réunit à l'exploitation du relais, celle d'un labour et d'une auberge ».
Ce relais n'a été installé au XIXe siècle pour couper la longue distance de landes
entre Captieux et Roquefort. Du fait de l’éloignement de tout, une concession
de dix hectares de terrain à cultiver,des deux cotés de la route, fut consentie
au maître de poste (Poyferé) le 25 pluviôse an IX par décret du corps
législatif proclamé par le premier consul Bonaparte.En 1817, le maître
de poste était le fermier de M le baron de Poyféré qui dirigea à Cère une
éphémère bergerie impériale.
Ce relais fut supprimé en 1835 et reporté un peu plus loin, aux Traverses
Ce relais fut supprimé en 1835 et reporté un peu plus loin, aux Traverses
De l’auberge du
Poteau à Roquefort 5 lieues
Un peu avant le hameau des Traverses, au lieu-dit la Poste, subsistent les restes de la grande écurie et son ancien passage pavé, indices du relais ayant remplacé celui du Poteau
Les Traverses
Les Agreaux
" 0n trouve encore une maison seule aux Agreaux, où était jadis un relais, supprimé depuis peu comme inutile; mais elle s'annonce mieux que celle du Poteau par une superbe plantation de chênes antiques qui en occupe le vis à vis comme cela se voit quelquefois devant des châteaux. C’est cependant une très simple maison d exploitation, pour ne pas dire une chaumière »
On peut en voir encore l'écurie au milieu de la chênaie, restes du relais supprimé en 1813
On peut en voir encore l'écurie au milieu de la chênaie, restes du relais supprimé en 1813
Les Agreaux
Roquefort de Marsan
« Roquefort
est une petite ville de quinze cents habitants, avec un bureau de poste ...Ce n’est
point cette ville de Roquefort rendue célèbre par ses caves et ses fromages …
Celle-ci n'est célèbre par rien, et n'est remarquable que par ces roches,
passablement escarpées, formant, avec le double vallon qu'elles dominent, la
première variété dont nos regards aient pu se repaître depuis que nuis sommes
entrés dans les Landes »
Roquefort
de Roquefort au
Caloy 3 lieues
Après le pont
sur la Douze, la route se sépare de celle de Paris en Espagne par Pau au
quartier du Pouy
« La route gravit, en partant, une
montée rapide, au bout de laquelle on laisse à droite, l'embranchement de la
route de Pau »
La route longe
le village de Lucbardez où se trouvent aujourd’hui les lieu-dits de La Poste et
Grand Chemin
Le Caloy
"Le Caloy est une maison seule et un
domaine de sable »
Le lieu-dit la
Poste existe toujours sur la droite un peu avant le carrefour
Le Caloy
du Caloy à Mont de
Marsan 3 lieues
Mont-de-Marsan
Après une
longue et flatteuse description de la ville et de ses jolies filles, le voyageur
de 1823 ajoute :
« Nous passons sous silence les
auberges, afin de ne pas parler du mécontentement des voyageurs, qui se
plaignent généralement d'y être ce qu'ils appellent écorchés et quorum pars
magna fui. Cette réputation trop bien acquise, ne changera que lorsque les
auberges changeront elles mêmes de maîtres, ou les aubergistes de système"
Un guide de
1843 signale le grand hôtel des
Ambassadeurs et son excellente table avec une volière d'ortolans
continuellement approvisionnée, une remise de douze voitures et des écuries à
cinquante chevaux.
Mont-de-Marsan
de Mont de Marsan à
Campagne 3 lieues
la route passe par Saint-Perdon
et le château de Breteuil (Bertheuil )
Saint-Perdon
« Campagne est un hameau »
A la sortie du
village, existent encore les lieu-dits la Poste à droite, et Postillon à gauche.
de Campagne à Tartas 3 lieues
Meilhan
Meilhan
L’inspecteur Vaysse
de Villiers indique en 1823 que lors de son
passage, la route entre Mont-de-Marsan et Tartas était en train de recevoir un pavé.et que "les parties qui n’ont pu être pavées ont été
planchéiées avec des madriers ou poutres équarries et assemblées de manière à
former de véritables planchers où l'on roule aussi commodément que bruyamment,
comme sur des parquets"
Tartas
« Tartas est une petite ville de deux
mile habitants, située sur la Midouze, qui la sépare en ville haute et basse.
De la première, on a un superbe coup d’œil sur les campagnes de la rive opposée.
Cette ville est d'ailleurs aussi agréable par elle-même que par sa position »
Tartas
la poste de Tartas et la diligence
Pontonx
la poste de Tartas et la diligence
de Tartas à Pontons 3
lieues
A une lieue de Tartas on franchit
la rivière du Luzou et on traverse un petit bois puis une pente rapide
La route longe Bégaar puis passe
par les ponts de Pé, de la House, du Pès de Pay, d’Espan et d’Ailiou ( à vérifier noms
et ordre )
Pontonx
« Pontons, assez joli bourg d'environ cent feux, est séparé de
l'Adour par de belles et riches prairies »
Pontonx
de Pontons à Saint
Paul 3 ½ lieues
"On franchit, vers le quart de la première distance, la petite
rivière de l'Aretjon, et vers le milieu celle du Luzou"
La route passe au nord de Teshieu
(Téthieu) et longe Pouy et Saint-Vincent-de-Paul
Saint-Paul
« A Saint Paul les Dax un chemin
d’embranchement d'un quart de lieue environ conduit à Dax par un pont de bois fort long et très élevé sur l’Adour »
Saint-Paul-lès-Dax
une arrivée à Dax
une arrivée à Dax
de Saint Paul à Saint-Georges ( Saint-Geours-de-Maremne) 4 lieues
A la sortie de
Saint Paul, après le lac d’Ardy, existe
toujours le lieu-dit la Poste
Saint Geours
de Maremne
" Le village de Saint-Georges renferme
environ soixante feux. il est assez joli, malgré la nature sablonneuse du sol,
qui ne l'empêche pas d'être entouré d'arbres. On y longe, à gauche en arrivant,
une plantation de chênes qui forme une agréable promenade … En
1814, j’ai logé dans une fort bonne et assez belle auberge a la poste de Saint
Georges »
Saint-Geours de Maremne
de Saint-Georges (
Saint-Geours de Maremne) à Saint-Vincent (deTyrosse) 2 lieues
Saint Vincent se
situe au milieu de l’étape entre Saint
Geours et les Cantons
"Le joli village de saint Vincent,
ancien lieu du relais de la route des Grandes landes qui s y réunit avec celle
des petites landes, de manière qu'il appartient également à toutes les deux »
Le relais de poste se situe après la sortie du village (?)
Le relais de poste se situe après la sortie du village (?)
Saint-Vincent-de-Tyrosse
Poste de La Cabanne établie au début du XVIIe siècle (1609) au quartier d’Ausse après Benesse, sur la droite après le passage du ruisseau Aiguillon se jetant dans la marais d’Orx. Il existait encore en 1756.
.
Poste des Cantons ou du Barrat de Labenne sur la rive gauche du Boudigau..
Cependant, le mauvais état des routes rendant le parcours difficile entre les relais de Saint Vincent (de Tyrosse) et Bayonne, la Ferme des Postes supprima ce relais de Labenne et créa ceux de Benesse et d'Ondres. Les bâtiments de cet ancien relais de poste existent toujours. Un petit musée y exposa même un temps, ses outils et instruments.
Cependant, le mauvais état des routes rendant le parcours difficile entre les relais de Saint Vincent (de Tyrosse) et Bayonne, la Ferme des Postes supprima ce relais de Labenne et créa ceux de Benesse et d'Ondres. Les bâtiments de cet ancien relais de poste existent toujours. Un petit musée y exposa même un temps, ses outils et instruments.
Poste de La Cabanne établie au début du XVIIe siècle (1609) au quartier d’Ausse après Benesse, sur la droite après le passage du ruisseau Aiguillon se jetant dans la marais d’Orx. Il existait encore en 1756.
poste de La Cabanne
."Même nature de sables, depuis Saint-Vincent
jusqu'aux Cantons, village de douze ou quinze feux, situé, comme les deux
précédents, au milieu des sables et des arbres"
"Vers les deux tiers de la distance des Cantons à Ondres, on trouve le village de La Benne, et l'on monte sensiblement, après la rivière de ce nom"
des Cantons à Ondres 4 lieues
En 1814, le chemin est encore
ouvert dans le sable et indiqué par deux rangs de pierre
Labenne
« Ondres est un village consistant dns
une place entourée de quinze a dix-huit maisons, après lequel on achève de
gravir au départ la colline qu'on a commencé à monter, en arrivant »
Le relais de poste d'Ondres s’est substitué à celui de Labenne au début du XVIIe siècle. Il figure sur les anciennes cartes sur la droite avant le bourg. Dans les années 1800 il se trouvait à la maison Harsaout, qui servait de relais et d'habitation aux maîtres de poste Darrigrand père puis fils.
Mais il fut également supprimé en 1834, les malles postes couvrant alors la distance de Benesse à Bayonne en une seule étape.
Mais il fut également supprimé en 1834, les malles postes couvrant alors la distance de Benesse à Bayonne en une seule étape.
Ondres
d’Ondres à Bayonne 3
lieues
"Après Ondres, on passe un bras de
l’ancien lit de l’Adour sur lequel est jeté le pont de Casteron. De cet endroit
la route parcourt un pays fort agréable jusqu’à Bayonne, où l’on arrive par le
faubourg Saint-Esprit".
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LA ROUTE DES GRANDES LANDES
LA ROUTE DES GRANDES LANDES
une idée du paysage !
Les images de cartes sont issues de l'Atlas de Daniel-Charles Trudaine, Intendant des finances et directeur des Ponts et Chaussées pour la généralité d'Auch, en 1759
du Muret à Lipostey
3 lieues
relais de poste au nord du bourg , lieu-dit La Poste
la route nationale à Liposthey au début du XXe siècle
de Lipostey à La
Bouhère 4 lieues
"Lipostey
et la Bouhere sont deux villages peu considérables. Le premier a un bureau de
poste; le second une assez bonne auberge, si toutefois elle s'est maintenue
telle, depuis que les relais ne contribuent plus a l'alimenter"
Labouheyre a
le privilège d’avoir ( au moins en 1814) un pont de pierre, rareté remarquable
alors que les autres ne sont faits que de planches ou de madriers
de La Bouhèyre à
Belloc 3 lieues
Cap-de-Pin
La route fait un embranchement
avec, tout droit " le vieux chemin où la poste passait autrefois jusqu'à la
chapelle de Saint-Antoine " ( hôpital et commanderie de Saint-Antoine des Traverse sur le chemin de Compostelle)
poste de Janquillet ou Jehan Quillet
Entre 1609 et 1774 , un relais existait là, sur le vieux chemin . Le lieu a ensuite été abandonné et a disparu. ( il existe aujourd'hui un lieu-dit Yean (?))
poste de Janquillet ou Jehan Quillet
Entre 1609 et 1774 , un relais existait là, sur le vieux chemin . Le lieu a ensuite été abandonné et a disparu. ( il existe aujourd'hui un lieu-dit Yean (?))
poste de Belloc
"Belloc est une misérable chaumière
située au milieu d'une lande, qui, s étendant à perte de vue de tous les cotés,
semble n'avoir d'autre borne que l’horizon et se confondre avec la voûte
céleste. Cette chaumière était une bergerie, en cette bergerie le relais, et le
maître berger le maître de poste"
de Belloc à La Harie
4 lieues
" La Harie est un hameau, où quelques
cabanes habitées par des postillons, des bûcherons et des pâtres, entourent la
maison bourgeois et assez élégante de l'ancien maître de poste"
( l’auteur note qu'il y mangea très bien et y trouva un bon lit)
( l’auteur note qu'il y mangea très bien et y trouva un bon lit)
le lieu-dit la
Poste existe toujours après Laharie et le ruisseau de Sindères
Laharie - hameau et église
la poste de Laharie
de La Harie à
l'Esperon 3 lieues
"l'Esperon est une chaumière isolée au
milieu des bois. Ce relais portait le nom d'un village voisin, que la route
laisse a droite."
Le lieu-dit la
Poste existe toujours au Souquet, près du château
Alors qu’à
l’origine les pèlerins allant vers Roncevaux quittaient ici la ligne directe
pour rejoindre Dax par Taller, l’embranchement fut plus tard établi par la
poste à Castets vers Taller(poste) et Dax. On pouvait ensuite rejoindre la
route de Bayonne à Saint-Vincent.
de l'Esperon à
Castets 4 lieues
Une carte du XVIIe siècle mentionne un relais désigné Saint -Julien (?) entre Lesperon et Castets, indéterminé ( à rechercher).
" Castets est un lieu assez
considérable et presque un bourg, situé dans le premier vallon et sur la
première rivière qu’on trouvé depuis le vallon de Belin et la rivière de
Leyre ».
Vers 1742 le courrier de la Ferme aux lettres y laissait les dépêches à destination de Mont-de-Marsan et Saint-Sever. Un courrier d'entreprise à cheval les transportait à Tartas, et de là, étaient acheminées semble t'il à pied.
Vers 1742 le courrier de la Ferme aux lettres y laissait les dépêches à destination de Mont-de-Marsan et Saint-Sever. Un courrier d'entreprise à cheval les transportait à Tartas, et de là, étaient acheminées semble t'il à pied.
de Castets à Majesc 4 lieues
" Majesc est un bourg qui renferme a
peu pres la meme population que celui de castets; mais il est plus agréable,
plus aéré, mieux bâti et plus propre. On y trouvait une fort bonne auberge dans
le temps, chez M Honterède."
C'est ici qu'au milieu du XVIIe siècle, les dépêches à destination de Dax, Orthez, et Pau, étaient confiées à un courrier d'entreprise à cheval.
C'est ici qu'au milieu du XVIIe siècle, les dépêches à destination de Dax, Orthez, et Pau, étaient confiées à un courrier d'entreprise à cheval.
de Majesc à Les Monts ou Mons 3 lieues
Relais de Pey
des Monts créé en 1613, au milieu de l’étape de Magescq à Saint-Vincent
" Aux Monts, le relais était placé dans
une maison isolée, assez agréable manoir champêtre qu habitait un riche
propriétaire aubergiste et cultivateur. Cette maison a pris son nom de quelques buttes ou mamelons
qui sont évidemment d’anciennes dunes"
Poste des Monts ou Mons
En 1814 un voyageur n’y voit, dans l’espace
de quatre milles, que deux maisonnettes, avec un demi arpent de culture,
presque cachées dans les bois.
des Monts à Saint
Vincent (de Tyrosse) 2 lieues
" Saint Vincent est un joli village
tant par lui même que par son territoire. J'y ai trouvé, à la poste, une fort
bonne auberge et surtout fort propre; tous les murs en etaient blanchis, tous
les appartements parquetés et cires, ainsi que l'escalier, toutes les boiseries
peintes. la même recherche régnait dans la cuisine. Une pareille auberge, au
sortir des grandes landes, me semblait une féerie"
"C’est a Saint Vincent que s'opère la
réunion des deux routes de Bordeaux à Baïonne, autrement dites des grandes et
des petites landes; et c'est à cette cause qu'un village aussi peu considérable
(environ quatre vingt feux) doit, en grande partie, l'air vivant et gracieux
par lequel il m'a séduit"
DE SAINT VINCENT LA ROUTE EST COMMUNE
AUX DEUX VOIES JUSQU'A BAYONNE
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AUX DEUX VOIES JUSQU'A BAYONNE
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