Affaire glorieuse du 17 pluviôse An II
"Dugoyen, fusilier au 4ème bataillon des Landes,
est atteint d'une balle au commencement du combat; il ne quitte pas son poste.
Dans le cours de l'action, il reçoit une seconde balle au bras; son capitaine
veut la faire retirer; Dugoyen secoue son bras: Il n'est pas coupé, dit-il, je
veux me venger et renvoyer à ces Jean-foutre la balle que j'ai reçue. Il continua à de
battre" (Le ministre de la guerre à la séance de l’Assemblée du 12 ventôse An II)
___________________________________
Aux débuts de la Révolution,
les seules forces armées landaises consistaient en une compagnie de gendarmerie
royale répartie sur divers points, et, casernés au château de Dax, un
détachement du régiment de Champagne et une petite compagnie de vétérans (composée de moins d’une trentaine
d’hommes vieux ou infirmes commandés par le capitaine Mougeot, qui fut plus
tard envoyée à Mont-de-Marsan, alternant avec la garde soldée (1) du district
pour la surveillance du dépôt de poudre et des prêtre réfractaires détenus dans
l’ancien couvent des Clarisses.
A la peur née du bruit
des événements de Paris on créa bien, à Dax, Aire ou Saint-Sever, quelques
gardes citoyennes de faible effectif pour assurer la tranquillité publique,
avec des fusils de chasse réquisitionnés pour tout armement. Mais elles finirent
par se dissoudre à la fin de 1789 pour laisser la place aux gardes nationales
volontaires crées par l'Assemblée Nationale et levées laborieusement parmi les
artisans et ouvriers pour maintenir l’ordre et faire exécuter les lois. Les
premières se formèrent en 1790 à Mont-de-Marsan, Aire, Dax, et Saint-Sever,
puis leurs effectifs s'accrurent peu à peu puisqu'en 1792 Mont-de-Marsan disposait
d'un bataillon de neuf compagnies dont une de grenadiers, et Dax disposait de
cinq compagnies, soit environ 300 hommes, puis plus de 400. Cependant, bien que
patriotes, leur valeur militaire n’était pas établie, à défaut d'expérience des
chefs élus (à Dax, un cordonnier sans travail fut élu lieutenant), et en
l'absence d'instructeurs (ceux qui avaient servi sous l'Ancien régime étant
suspectés de manquer de civisme). Pire, les fusils de chasse qui leur avaient
été attribués leur furent retirés pour armer les premiers bataillons de
volontaires levés en 1791, et remplacés par des piques. (2). De même, on créa avec
zèle une section de canonniers en juin 1792, bien que le département ne possédait
aucun canon et n’en reçut jamais.
Ce fut le moment où la tension
accrue avec les monarchies d’Europe et l’envie d’exportation de la Révolution
française amena l’Assemblé Législative à déclarer la guerre à l’Autriche en
avril 1792. La Prusse alliée de l’Autriche déclara la guerre à la France en
mai. Puis en février 1793 la guerre est déclarée à l’Angleterre et aux
Provinces-Unies des Pays-Bas. Enfin, c’est l’Espagne qui déclara la guerre à la
France en mars, suivie du Portugal et de Naples, Parme Modène et la Toscane
Face à cette coalition d’ennemis, l’Assemblée avait déclaré la Patrie en
danger. La supériorité manifeste de toutes les troupes ennemies révélait les
insuffisances d’une armée régulière française trop affaiblie pour couvrir les
frontières. Une grande partie de ses
officiers, nobles, avait quitté l'armée, et les deux tiers avaient émigré. Il fallut recruter, et, Révolution oblige, on
recruta une armée populaire pour défende la nouvelle Nation.
1791 - LES DEUX
PREMIERS BATAILLONS DE VOLONTAIRES DES LANDES
Dès
juin 1791, l’Assemblée Nationale décréta la mise en activité des gardes
nationales, invitant à fournir 2000 à 3000 hommes par département, organisés en
bataillons. Mais cela resta sans écho dans les Landes qui ne disposaient alors
que de peu de ces gardes nationales. Puis un nouveau décret décida la création de gardes nationales volontaires, dont 1148
devant être levées dans les Landes, soit deux bataillons, pour la défense des
frontières entre Bayonne et l’embouchure de la Gironde, avec deux bataillons de
la Gironde.
.
Cette levée fut relativement facile dans les cantons, dès lors que les volontaires en état de réquisition permanente dans leurs foyers n’étaient pas pour l’instant convoqués.
Cette levée fut relativement facile dans les cantons, dès lors que les volontaires en état de réquisition permanente dans leurs foyers n’étaient pas pour l’instant convoqués.
Ce
n’est qu’en octobre 1791 que les volontaires inscrits reçurent l’ordre de se
rassembler à Mont-de-Marsan. C’était en fait une masse hétéroclite composée de beaucoup
de domestiques de ferme sans travail, et de quelques mauvais sujets, de plus sans vêtements, sans armes, sans
instructeurs, et sans caserne. On réunit ainsi 6 compagnies venant du district
de Saint-Sever, 4 de Dax, 4 de Mont-de-Marsan, 2 de Tartas, pour constituer les
deux bataillons. Il est à noter que les pays du Marensin et de la Grande Landes
n’avaient fourni aucun recrutement pour ces deux premiers bataillons. Le
administrateurs du département précisaient plus tard : « D'ailleurs
les hommes de cette contrée sont si petits, d'une si pauvre espèce, que la
République n'y perdra rien". Il est vrai que c’était une population isolée
et dispersée, exclusivement agricole ou forestière, ignorant généralement la
langue française et ne sachant pas signer, souvent indifférente et parfois de
mauvaise volonté
D’ailleurs,
par la suite, les gardes
nationales de 27 communes côtières furent dispensées de fournir des soldats
lors des levées, au motif qu’elles participaient à la défense par leurs
volontaires gardes-côtes et guetteurs (2).
le département ses Landes et ses districts
Renvoyés
dans leurs foyers, les hommes furent à nouveau convoqués le 16 novembre à Mont-de-Marsan pour être effectivement incorporés et envoyés en garnison. Après être
passés en revue, le 1er bataillon alla tenir garnison à Saint-Sever,
le 2eme bataillon à Dax après étape à Tartas.
LE
1er BATAILLON DES LANDES
Il
arriva à Saint-Sever le 17 novembre 1791 où il logea chez les habitants. Ses
compagnies avaient été formées des volontaires des cantons de Peyrehorade,
Pouillon, Gabarret, Roquefort, Parentis, Mont-de-Marsan, Dax, et Montfort
Adrien
Soustras, de Labatut, ancien capitaine au régiment de Béarn, et Raymond Caunègre,
de Moliets, commandant la garde nationale de Dax, (devenu colonel, il sera tué par
un boulet sur le pont d’Arcole le 26 brumaire An V 17 novembre 1796)
en avaient été élus lieutenants-colonels lors du premier rassemblement à
Mont-de-Marsan. Parmi les capitaines se trouvaient Marc Lagardère, de Dax,
Gratien Gardera, de Peyrehorade, L. Hontarede, de Habas, J. Cambos, de Gabarret
, M. Dufourg, de Saint-Gein, J.B. Pardailhan, de Dax …puis l’adjudant-major
Destanque, de Campagne, et l’adjudant sous-officier A. Genous, de Mont de
Marsan.
Parmi
les capitaines de ce bataillon se trouvait également Augustin Darricau, de
Tartas, qui s’y est engagé volontaire le 25 août 1791 (à 18 ans), et sera élevé
au grade de général de brigade en 1807, puis général de division en 1811.
Deux
frères Cardenau, de Dax, s’y engagèrent le 1er juin 1791. Le
premier, Bernard-Augustin sera attaché à l’état-major du général Moncey à
l’armée des Pyrénées occidentales et deviendra plus tard général de division.
Le second, Philippe, deviendra colonel avant d’être tué à 2bersbourg en 1809.
La
solde était fixée à 15 sous par jour En y ajoutant diverses indemnités, elle
pouvait s’élever à 23 sous pour se nourrir, entretenir et remplacer les
vêtements, le linge et l’équipement. Le
département fut chargé de l’habillement réglementaire sous réserve de retenir
le montant des frais sur la solde, à raison de 5 sous par jour, Cet habillement
fut bien mis en adjudication mais le marché résilié à la suite du retard du au
défaut de main d’oeuvre, si bien que des effets durent être taillés et cousus
par les soldats eux-mêmes sur des étoffes achetées en pièces à Bayonne. Les
chaussures furent fournies par des entrepreneurs adjudicataires. Mais leur
mauvaise qualité fut telle que sur 500 paires fournies au 2me bataillon 400
furent refusées pour malfaçon. Des armes furent reçues de Bordeaux.
Mais la plupart de ces volontaires faisaient preuve de peu de vertus militaires, insubordonnés, mal nourris, mal logés, mal vêtus. Une véritable sédition intervint même en 1792 lorsque le département cessa de les payer au motif du non acquittement intégral de tous les effets fournis.
Le 9 août, le bataillon reçut l'ordre de se rendre à Valence au rassemblement de l'armée du Midi. Fort de 574 hommes, il quitta Saint-Sever le 12 et se rendit d'abord au camp de Cessieux près de Lyon pour la défense de la frontière contre la Savoie et le comté de Nice. En janvier 1793, il se trouvait à Annecy. Il était présent le 21 décembre 1793, dans la 2ème division du général Dours, et cantonnait dans la région de Chambéry. Il comprenait alors un effectif de 779 hommes, 16 en congé, 101 dans les hôpitaux, et 77 encore en détachement dans les avant-postes. Puis il prit part aux opérations du siège de Toulon avant de combattre à l’armée des Alpes et d’Italie de 1794 à son amalgame (3)
Mais la plupart de ces volontaires faisaient preuve de peu de vertus militaires, insubordonnés, mal nourris, mal logés, mal vêtus. Une véritable sédition intervint même en 1792 lorsque le département cessa de les payer au motif du non acquittement intégral de tous les effets fournis.
Le 9 août, le bataillon reçut l'ordre de se rendre à Valence au rassemblement de l'armée du Midi. Fort de 574 hommes, il quitta Saint-Sever le 12 et se rendit d'abord au camp de Cessieux près de Lyon pour la défense de la frontière contre la Savoie et le comté de Nice. En janvier 1793, il se trouvait à Annecy. Il était présent le 21 décembre 1793, dans la 2ème division du général Dours, et cantonnait dans la région de Chambéry. Il comprenait alors un effectif de 779 hommes, 16 en congé, 101 dans les hôpitaux, et 77 encore en détachement dans les avant-postes. Puis il prit part aux opérations du siège de Toulon avant de combattre à l’armée des Alpes et d’Italie de 1794 à son amalgame (3)
le départ
LE
2ème BATAILLON DES LANDES
Formé à Mont-de-Marsan en même temps que le 1er bataillon, il était composé des compagnies d'Amou, Brassempouy, Nassiet, Pomarez, Saint-Sever, Hagetmau, Grenade, et Poyanne.
Pierre-Romain Labeyrie, de Mugron, ancien gendarme, et Luc Tortigue, de Saint-Sever, commandant de la garde nationale, en avaient été élus lieutenants-colonels. Parmi les capitaines se trouvaient Valette, d’Aire, J.M. Laborde, de Doazit, Jean Laborde, d’Aire, J.M. Lacroix, de Grenade, J.B Beuzin, de Nassiet (né en 1770), J.B. Monet, de Pomarez, Monségur, d’Amou, J. Laplacette, de Mugron. C’est dans ce bataillon que s’enrôla, le 19 octobre 1791, Michel-Pascal Lafitte, de Dax (18 ans), avant de servir dans les guerres de l’Empire et d’être promu au grade de général de brigade en 1813.
Le bataillon arriva à Dax le 18 novembre 1791. Une compagnie des grenadiers fut casernée dans le château. Le gros des hommes fut logé chez l'habitant. «Les hommes ressemblaient à une horde de malfaiteurs et non à une force nationale » si bien qu’il y eut « des rixes dans les faubourgs, des volontaires furent assommés, des gens masqués tirèrent un coup de fusil sur une sentinelle » (Dompnier de Sauviac)
.
Pendant les six mois qui suivirent, les effectifs diminuèrent en raison de nombreuses absences et désertions, parfois encouragées par les habitants pour s'en débarrasser. Aussi, pour éviter une désagrégation, on éloigna ce bataillon de mauvaise réputation, caractérisé par son peu d'enthousiasme et son indiscipline, en l'envoyant achever son instruction à Bordeaux.
Puis il quitta définitivement Dax le 12 juin 1792. Envoyé à Lectoure en octobre, les hommes se mutinèrent en passant à Roquefort, nécessitant l’intervention de la gendarmerie. En janvier 1793, le bataillon se trouvait à Condom, et deux compagnies toujours à Lectoure. Il fut ensuite envoyé à l’Armée des Pyrénées occidentales, pour prendre part aux opérations contre les espagnols. Il y était en décembre 1793, dans la division postée à Saint-Pée sur Nivelle, alors que sa compagnie de canonniers se trouvait dans la division de Saint-Jean-Pied-de-Port.
Ce 2ème
bataillon des Landes se distingua dès le début des hostilités au combat et à la
prise du village navarrais de Zugarramurdi.
"J apprends dans l'instant d'une
manière très positive que nos troupes du camp des Trois-Croix viennent
d'humilier la morgue espagnole. Un détachement commandé par le républicain
Labeyrie, premier lieutenant-colonel du 2eme bataillon du département des Landes,
s'est porté contre un corps de troupes espagnoles qui ont étée mises en pleine
déroute. Les soldats de la Liberté se sont emparés du corps de garde ennemi et
du village de Zugarramurdi. On y a trouvé 5 000 cartouches, une trentaine de
fusils, 40 baïonnettes et des hallebardes. Nous n'avons eu que 3 blessés; les
espagnols ont du perdre beaucoup de monde....P.S. Le lieutenant-colonel
Labeyrie s'était déjà distingué dans une autre attaque par une bravoure, un
sang froid dignes des plus grands éloges. C est un témoignage que le 2eme
bataillon des Landes lui a rendu en ma présence" (lettre de Dartigoeyte à
la Convention le 21 avril 1793)
1792 - LE 3ème
BATAILLON DE VOLONTAIRES DES LANDES
Le 21 avril
1792, la France déclarait la guerre à l’Autriche, et l’Espagne menaçait la
frontière de la Bidassoa. La Convention ordonna une nouvelle levée pour compléter les insuffisances d'une armée régulière issue de l'Ancien régime et les bataillons déjà crées.
Le département des Landes leva avec
difficulté quatre compagnies d’environ 80 hommes chacune pour les
bataillons de réserve. L’inscription volontaire n’ayant donné aucun résultat,
on imposa aux communes un nombre de volontaires proportionnel à leur population
Ceux-ci furent soir élus, soit tirés au sort, soit achetés. Certains
désignés se firent remplacer pour divers motifs
L’effectif fut finalement réuni à Mont-de-Marsan au début du mois d’octobre 1792 et reçut l’ordre de rester dans les Landes pour servir à la formation et l’organisation d’un 3ème bataillon dont l’effectif était fixé à 800 hommes. Aussi, chaque district (Mont-de-Marsan – Dax – Tartas - Saint-Sever) dut fournir un contingent égal à celui assigné pour la levée des quatre premières compagnies. Les volontaires étant peu nombreux on eut recours au tirage au sort.
Fixée au 1er novembre 1792 la formation
du bataillon prit du retard. Si les quatre premières compagnies purent
être organisées en octobre et novembre, le recrutement des autres présenta de
plus grandes difficultés, soit par vote, mais ensuite par tirage au sort parmi
tous les hommes de 16 à 40 ans, célibataires ou veufs sans enfants. Bien sûr,
tout cela entraîna d’innombrables réclamations et pétitions des désignés pour
tous les motifs possibles afin d’être déchargés (maladies, soutiens de
familles, laboureurs utiles à la nation.
La 5ème compagnie ne fut ainsi créée qu’en décembre, les 6ème, 7ème, et 8ème, ainsi qu’une compagnie de grenadiers, en janvier 1793. Mais l’effectif n’était toujours pas complet, puisque lors d’une revue du 23 janvier suivant, il n’y avait encore que 460 hommes présents. Pour compléter l’effectif on envoya les gendarmes dans les communes, on arrêta les réfractaires et les déserteurs pour les incorporer, et, en février 1793, le bataillon comptait 669 hommes. On constitua également une compagnie de canonniers forte de 3 officiers, 3 sous-officiers, 4 caporaux, 42 soldats … et 3 chevaux, envoyée à Bayonne pour y être armée et instruite.
Le lieutenant-colonel chef du bataillon
fut Jacques Lefranc, de Mont-de-Marsan, ancien militaire expérimenté, qui fut
promu au grade de général de brigade en 1803. Parmi les capitaines se
trouvaient Bernard Laboge, ancien soldat né à Mont-de-Marsan, Joseph Deleau, de
Mont-de-Marsan, J. Henry Cazaulx, de Mont-de-Marsan, Etienne Labarchède, de
Roquefort. Trois ou quatre officiers seulement avaient déjà servi dans l’armée
et l’instruction des volontaires fut d’abord confiée … au concierge de
l’administration départementale. Pour l’armement on réquisitionna les fusils de
chasse auxquels des serruriers ajoutaient des baïonnettes.
C’est finalement le 10 avril 1793 que le bataillon, comptant
alors 702 hommes, quitta Mont-de-Marsan pour se rendre à l’armée des Pyrénées
occidentales. En effet, après le
déclenchement de la guerre contre l’Espagne, l’armée des Pyrénées créée en
octobre 1792, partie de l’armée du Midi, fut divisée en armée des Pyrénées
orientales et armée des Pyrénées occidentales. Le quartier général de la
seconde fut d’abord fixé à Bayonne puis à Saint-Jean-de-Luz. Elle comptait alors 8 000 hommes, organisés en deux
divisions, elles-mêmes regroupant 15 bataillons et 18 compagnies franches.
Par Saint-Sever, Hagetmau, Orthez, Navarrenx, le 3eme bataillon des Landes parvint à Mauléon le 14 avril, puis fit route vers Saint-Jean-Pied-de-Port. En octobre 1793, il fut mixé avec les 2ème bataillon du 20ème, et le 3ème des Hautes-Pyrénées, pour former la 40ème demi-brigade Ainsi réorganisé et armé de nouveau il prit part aux opérations de décembre 1793, dans la division de Saint-Jean-Pied-de-Port, et il fut distingué pour sa bravoure lors des combats de la journée du 5 février 1794 au camp de Bidart, repoussant l’attaque d’une armée espagnole forte d’une infanterie de 13 000 hommes.
Par Saint-Sever, Hagetmau, Orthez, Navarrenx, le 3eme bataillon des Landes parvint à Mauléon le 14 avril, puis fit route vers Saint-Jean-Pied-de-Port. En octobre 1793, il fut mixé avec les 2ème bataillon du 20ème, et le 3ème des Hautes-Pyrénées, pour former la 40ème demi-brigade Ainsi réorganisé et armé de nouveau il prit part aux opérations de décembre 1793, dans la division de Saint-Jean-Pied-de-Port, et il fut distingué pour sa bravoure lors des combats de la journée du 5 février 1794 au camp de Bidart, repoussant l’attaque d’une armée espagnole forte d’une infanterie de 13 000 hommes.
les fantassins
1793 - LES 4ème 5ème
et 6ème BATAILLONS DE VOLONTAIRES
DES LANDES
La France qui combattait l’Europe coalisée
devait faire face à la baisse des effectifs de l‘armée révolutionnaire due aux
pertes, aux désertions mais aussi au départ massif des volontaires levés en
1792 pour la durée d’une campagne et rentrés chez eux après que l’ennemi ait
été repoussé hors des frontières. La Convention décréta alors, en février 1793 la levée de trois cent mille hommes, pris parmi les célibataires ou
veufs de 18 à 25 ans.
Cette levée consistait à faire désigner ou à enrôler par le tirage au sort des hommes de tous les départements de France. La répartition de cet effort amenait les Landes à devoir fournir 2 924 soldats supplémentaires, dont 729 dans le district de Mont-de-Marsan, 864 à Saint-Sever, 569 à Tartas, 762 à Dax, le tout ensuite réparti par cantons et communes.
Cette levée consistait à faire désigner ou à enrôler par le tirage au sort des hommes de tous les départements de France. La répartition de cet effort amenait les Landes à devoir fournir 2 924 soldats supplémentaires, dont 729 dans le district de Mont-de-Marsan, 864 à Saint-Sever, 569 à Tartas, 762 à Dax, le tout ensuite réparti par cantons et communes.
Le recrutement donna
lieu aux mêmes lenteurs, abus et réclamations que les précédents, et les
réfractaires furent de plus en plus nombreux à disparaître et se cacher dans
les campagnes, comme à Souprosse où les 24 jeunes gens élus prirent la fuite. A
part quelques rares volontaires (4 à Dax pour un effectif imposé de 70), tous
les autres furent élus (les membres du clergé assermenté nommés souvent les
premiers !).
LE
4ème BATAILLON DES LANDES
L’énergique intervention
des Représentants du peuple en mission, Pinet, Cavaignac, et Dartigoeyte,
provoqua en Chalosse une certaine émulation, spontanée ou forcée. Le contingent
du département fut alors réuni en quelques jours, si bien que le 26 avril 1793 800
jeunes gens étaient rassemblé à Saint-Sever en ayant constitué 22 compagnies
par groupement de communes voisines. C’est sous le nom de bataillon du district de Saint-Sever qu’ils partirent
dès la fin avril 1793 pour Bayonne par Orthez.
" Il
est de mon devoir de vous apprendre, citoyens, mes collègues, qu'au premier
bruit de l'invasion des Espagnols, tous les jeunes gens de la ville de
Saint-Sever, au nombre de 75; ceux de la ville de Hagetmau, au nombre de 40;
ceux de la petite ville de Mugron, au nombre de 9, se sont inscrits pour voler
sur le champ au secours de nos frères de Baïonne. Les citoyens de Mugron ont
fait don de leurs habits uniformes et distribué des gratifications en argent
aux volontaires. (lettre de Dartigoeyte depuis Mugron -son pays- à la
Convention, le 26 avril 1793)
L’enthousiasme fut moins
fort dans les autres districts : 60 hommes furent levés à Mont-de-Marsan
(dont le tiers des employés de l’administration incorporés d’office), 88 à Tartas,
formés par les gardes nationales, 54 à Roquefort.
Mais tous ces hommes étaient
sans vêtements, sans armes, et sans cohésion .Comte tenu des désertions, une
revue du 20 juin ne compta plus que 716 volontaires présents et 30 officiers A
défaut de fusils, ceux de Saint-Sever avaient reçu des piques. L’ensemble devint le 4ème bataillon des
Landes sous les ordres du lieutenant-colonel Antoine Digonet (lequel, ancien
soldat des guerre d’Amérique, avait précédemment été adjudant-major au 2ème
bataillon en 1792)
Tous parvenus à Bayonne,
et équipés des fusils de la garde nationale de la ville, furent répartis en 8
compagnies et une compagnie de grenadiers, dont les chefs furent élus le 13
mai. Parmi les capitaines se trouvaient Jean Maximilien Lamarque, de Saint-Sever,
qui sera promu au grade de général de division en 1807, L. Faussats, de Mugron,
J. Duplantier, de Coudures, P. Costedoat, de Momuy, J. Carenne, de Geaune, J. Deyris, de
Roquefort, F. Lacroze, de Belhade, J. Laporterie, de Saint-Sever, puis le
quartier-maître Dufourc, de Saint-Sever, et le chirurgien Pierre Bergeron, de
Mugron.
Raymond-Martin
Dubalen de Saint-Sever, qui s’engagea dans ce bataillon à l’age de 16 ans,
devint plus tard colonel avant de mourir le 20 juin 1813 à la bataille de Ligny.
Le
bataillon fut intégré à l’Armée des Pyrénées occidentales, où il se trouvait en
décembre 1793, dans la division de Saint-Pée
LE
5ème BATAILLON DES LANDES
La prise par les espagnols du camp des
Trois-Croix et l’occupation du village de Sare amena les Représentants du
peuple à mettre en réquisition tous les jeunes gens et les veufs sans enfants,
de 16 à 50 ans répartis en cinq classes tirées au sort dans un tableau dressé
dans chaque commune (réquisition du cinquième). La première classe fut
immédiatement convoquée à se rendre dans les chefs-lieux de district.
Quatre compagnies furent constituées à
Mont-de-Marsan, sous le commandement de Jean-Marie Dupeyron né à Grenade en
1764, ancien lieutenant au régiment de Touraine, élu lieutenant-colonel le 8
mai 1793. Rejoints par deux compagnies de Tartas, le montois Jean Barrière,
ancien capitaine d’une compagnie franche, fut nommé lieutenant-colonel en
second
Puis, par dédoublement des quatre
premières compagnies, on créa les 7ème et 8ème et enfin
une compagnie de grenadiers. L’ensemble prit alors le nom de 5ème
bataillon des Landes dont l’instruction fut confiée à des vétérans. Une revue
passée le 22 juin 1793 constatait 448 présents … et 54 déserteurs. Parmi les
jeunes capitaines on trouve J. Beaumont, de Mont-de-Marsan, B. Tusans, de
Saint-Justin, Thomaso, de Tartas, L.Dupoy, de Tartas, J. Marrast, de
Mont-de-Marsan, P. Mathiot, de Tartas. On retrouve aussi l’adjudant-major B.
Lafitte de Tartas (21 ans) et le chirurgien B. Delaur, d’Onard (24 ans).
Le bataillon quitta Mont-de-Marsan le 15
août 1793 pour se rendre à Bayonne et, une fois armé, dirigé vers la frontière.
Il se trouvait en décembre 1793 à l'armée des Pyrénées occidentales, dans la
division de Saint-Pée, avant d'être finalement envoyé à l'armée des Pyrénées
orientales.
LE
6ème BATAILLON DES LANDES
La
réquisition du district de Dax prenait du retard en raison de la négligence des
municipalités. Avec la menace d’amendes, on finit tant bien que mal par réunir
environ 600 hommes qui formèrent le 6ème bataillon des Landes,
organisé définitivement le 21 septembre 1793 par Dartigoeyte. Les lieutenants
colonels en furent Jean Laurentès, de Mont de Marsan, et J B. Ducournaud, de
Villeneuve. Parmi les capitaines se trouvaient P. Dufourq, de Saint-Gein
(ancien capitaine au 1er bataillon des Landes), P. Rantheau, de
Villeneuve, M P. Duclerc, de Saint-Justin, G. Sourbetz, de Mont de Marsan, J M.
Dubosc, de Cazères (18 ans), B. Laburthe, de Mont-de-Marsan (22 ans), et le
quartier-maître trésorier B. Marrast, de Villeneuve. Deux seulement des
officiers avaient déjà servi dans les troupes de ligne.
Ce 6ème
bataillon quitta le département à la fin septembre 1793 pour rejoindre l’armée
des Pyrénées occidentales Il y figurait en décembre dans la division de Saint-Jean-de-Luz.
Plusieurs
dizaines de soldats des bataillons cantonnés aux frontières désertèrent à la
fin de 1793, obligeant les communes de pourvoir à leur remplacement. On obligea
même les familles de chaque émigré de lever et équiper deux volontaires pour
aller rejoindre les bataillons.
Mais il y eut aussi de fervents patriotes prêts à se battre, comme ce Pierre Pesquidous de Saint-Justin qui fut nommé capitaine à ce bataillon après avoir servi et blessé en Vendée. Destitué en février 1794 pour avoir été suspecté "d'opinions fédéralistes "par les Représentants du peuple en mission à l'armée des Pyrénées, il s'engagea dans les dragons avant de servir dans divers corps et multiples campagnes jusqu'à être tué en 1804 … à Cuba. un autre capitaine de ce bataillon, élu en janvier 1794, Antoine Simon Durrieu, de Grenade (Larrivière), fut promu au grade de général de brigade en 1813.
Mais il y eut aussi de fervents patriotes prêts à se battre, comme ce Pierre Pesquidous de Saint-Justin qui fut nommé capitaine à ce bataillon après avoir servi et blessé en Vendée. Destitué en février 1794 pour avoir été suspecté "d'opinions fédéralistes "par les Représentants du peuple en mission à l'armée des Pyrénées, il s'engagea dans les dragons avant de servir dans divers corps et multiples campagnes jusqu'à être tué en 1804 … à Cuba. un autre capitaine de ce bataillon, élu en janvier 1794, Antoine Simon Durrieu, de Grenade (Larrivière), fut promu au grade de général de brigade en 1813.
A
la suite du décret de la Convention qui le 23 août 1793 mit tous les français
en réquisition permanente pour le service des armées afin de chasser les
ennemis du territoire de la République, Dartigoeyte, Représentant du peuple en
mission , prescrivit la mise en activité immédiate de tous les hommes de 18 à
25 ans célibataires ou veufs sans enfants.
Chacun
des quatre districts forma alors un bataillon dont l’effectif était fixé à 750
hommes répartis en 9 compagnies. Les quatre bataillons de cette levée en masse
furent réunis dans leur district respectif dès le 10 septembre 1793. Le citoyen
Duffau, ancien sergent du régiment de Cambrésis fut nommé adjudant-major de
celui de Dax, le citoyen Démarque, ancien soldat de ligne fut nommé adjudant-major de celui de Mont-de-Marsan.
Avec l’excédent des hommes de chaque district on réussit à former trois autres
bataillons à Mont de Marsan, Dax, et Saint-Sever, pour lesquels on eut difficulté
à trouver des officiers. Aussi, on porta l’effectif du premier bataillon de
chaque district à 1003 hommes en y incorporant ceux du deuxième, celui unique
de Tartas étant complété par des hommes des autres districts. Le surplus fut renvoyé.
On
réquisitionna les tailleurs et cordonniers pour fournir l’habillement. Mais
finalement, la situation s’étant améliorée sur la frontière espagnole, seul le
bataillon de Mont-de-Marsan fut envoyé en garnison à la citadelle de
Saint-Esprit à Bayonne, tandis que les bataillons de Dax, Saint-Sever et Tartas
ne conservèrent que leur état-major et 200 hommes, les autres étant renvoyés
dans leurs communes et aux champs. Enfin, le bataillon de Saint-Esprit fut
rappelé à Mont-de-Marsan à la fin de l’année 1793 et servit à compléter le 6ème
bataillon de volontaire des Landes( 1er nivôse An II) alors que le
bataillon de Saint-Sever était incorporé dans les 2ème et 4ème
bataillons de volontaires de Landes.
Par
la suite, du 1 au 26 germinal an II, des réquisitionnaires des Landes
contribuèrent à la formation d’un bataillon de sapeurs avec des hommes du
bataillon de Dax.
De
fait, aucune des unités de cette levée en masse (environ 4500 hommes) ne
participa effectivement aux opérations militaires
A
la suite d’un décret de la Convention du 16 avril 1793 prescrivant une levée de
cavalerie destinée à compléter et augmenter les dragons, hussards et chasseurs
à cheval, le Directoire des Landes décida de présenter 300 recrues qui devaient
être habillées, armées et pourvues de chevaux équipés, à la charge de
l’administration locale. Le contingent bien que ramené par la Convention à 295.ne
fut jamais atteint. La répartition faite, et à défaut d’inscriptions
volontaires, on eut une nouvelle fois recours au tirage au sort, qui ne peut
lever que 241 cavaliers (78 à Dax, 67 à Saint-Sever, 59 à Mont-de-Marsan, 37 à
Tartas) Quelques petits détachement furent incorporés au 18ème
régiment de dragons de passage à Saint-Sever. Le dernier partit le 15 juin 1794
pour rejoindre ce même régiment à
l’armée des Pyrénées occidentales.
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Lorsque
la paix fut conclue le 22 juillet 1795
par le traité de Bâle, l'armée des Pyrénées occidentale était maître de
la Biscaye, de l'Alava et du Guipuzcoa et préparait le siège de Pampelune. Plusieurs
jeunes landais payèrent leur civisme de leur vie dans les collines du Pays
basque et de la Navarre. Les autres, plus chanceux, jugeant avoir rempli leurs
devoirs militaires abandonnaient leurs corps, parfois avec armes et bagages.
Les désertons se multipliaient surtout lorsque les demi brigades traversaient
le département pour rejoindre l'Ouest ou le Rhin. Les troupes restantes de
cette armée dissoute évacuèrent et furent dirigées vers l’armée des Alpes et d'Italie ou l’armée de
l’Ouest, dans lesquelles certains poursuivirent une carrière militaire dans les
campagnes napoléoniennes jusqu’à la fin de l’Empire.
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(1) Le conseil général des Landes
décréta le 4 mars 1793 la formation dans chaque district d’une compagnie de
garde soldée (15 puis 23, puis ramenée à 20 sous par jour) chargée de maintenir
l’ordre et la tranquillité publique, des opérations de police, et la garde des
prisonniers ou des dépôts de poudre ou bureaux des archives de l’administration Leur effectif était d’environ une centaine
d’hommes pris de préférence parmi les pères de famille D’une efficacité
douteuse, elles furent dissoutes par les Représentants du peuple au mois de
mars 1794. Les trois anciennes gardes soldées de Mont-de-Marsan, Dax et Tartas
furent versées le 20 juillet 1795 à Bayonne dans les rangs des demi-brigades de
l’armée des Pyrénées occidentales
(1) Les gardes
nationales volontaires cessèrent d'exister lorsque la loi du 24 février 1793
prescrivit la levée en masse de 300 000 hommes pour la défense des frontières.
Elles furent plus tard réorganisées, en 1795, sous la forme de compagnies
cantonales de gardes nationales sédentaires constituées grâce au retour des
nombreux soldats envoyés en congé après la paix avec l’Espagne
(3) Dans la crainte d’un
débarquement des Anglais ou d’émigrés sur la côte landaise, on y établit 17
postes de vigie sous la surveillance d’un chef de bataillon du génie
(Sanguinet, Biscarosse, Sainte-Eulalie, Saint-Paul-en-Born, Mimizan, Bias, Contis,
Lit, Mixe, Saint-Girons, Vielle, Léon, Moliets, Messanges, Vieux-Boucau,
Seignosse, Capbreton). Les gardes nationales des 27 communes côtières furent
alors constituées en compagnies de volontaires gardes-côtes et guetteurs dont
les effectifs variaient de 60 à 90 hommes. Les postes de Mimizan, Lit, Moliets,
et Vieux-Boucau disposaient en outre
d’artillerie. Ces compagnies furent licenciées en 1795.
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SOURCE PRINCIPALE
CANDAU/DUMONT
-Le recrutement dans les Landes de 1789 à 1798-
dans la Revue d'histoire
rédigée à l'état-major de l'armée -section historique-
n°119 121 123 -Paris 1910/1911
SUR LES CAMPAGNES DE L’ARMÉE DES PYRENEES OCCIDENTALES
Tableau historique de la guerre de la révolution de
France, depuis son commencement en 1992 jusqu'à la fin de 1794
-P H Grimoard/J M A Servan - 1808-
-P H Grimoard/J M A Servan - 1808-
A.DUCERE -
L’armée des Pyrénées occidentales- Eclaircissements historiques sur les
campagnes de 1793,1794,1795-Bayonne-1881-
Carte extraite
du Mémoire sur la
dernière guerre entre la France et l’Espagne dans les Pyrénées occidentales par
le Citoyen B… –Paris 1801 - consultable sur le site Gallica de la BNF
LA DESTINÉE DES BATAILLONS DES LANDES
En vertu d’un décret de la
Convention du 12 août 1793, et pour être mieux encadrés, les bataillons
d’infanterie des volontaires landais (en uniforme bleu) furent ensuite
embrigadés, mixés, aux troupes de ligne régulières issues de l’ancienne armée
royale (uniformes blancs). La Convention prescrivit
en outre que l'infanterie de ligne cesserait
d'être désignée sous la dénomination de régiment, et que ces corps ainsi
constitués prendraient à l'avenir le nom de demi-brigades. Un
règlement de 1794 remplaça les
anciennes unités à deux bataillons par
des demi-brigades à trois bataillons censées
assurer la qualité de l'armée par l'amalgame entre deux bataillons de
volontaires et un de militaires
professionnels, chaque compagnie se composant de 40 volontaires et de 20
soldats de ligne.
Ainsi, les bataillons de volontaires des Landes
furent amalgamés à d’autres unités de février à juin 1795, puis à nouveau de mars à octobre
1796
Le 1er
bataillon des Landes
Il fut amalgamé au 2ème bataillon du 35ème régiment d’infanterie,
ex Aquitaine, pour former la 70ème demi-brigade de bataille, avec le 1er
bataillon de l’Ardèche. Cette demi-brigade continua de servir à l’Armée
d’Italie .où elle devint, en mars 1796, la 75ème demi-brigade de ligne.
Le 2ème bataillon
des Landes
Au camp d’Elizondo (Navarre
espagnole), le 2ème bataillon des Landes fut mixé à un bataillon des
Hautes Pyrénées et un bataillon du Lot- et-Garonne pour former une demi-brigade
dite des Landes. Puis les deux premiers bataillons de cette demi-brigade furent
incorporés dans la 68ème demi-brigade qui fit les campagnes de l'an IV et de
l'an V à l’armée de Rhin et Moselle, celles de l'an VI aux armées d’Allemagne,
du Rhin, et d’Italie, puis celles de l'an VIII et de l'an IX aux armées
d’Italie et de l’Ouest. Le troisième bataillon étant incorporé dans la 10ème
demi-brigade d’infanterie légère.
Le 3ème
bataillon des Landes
A Saint-Jean-Pied-de-Port, le bataillon des Landes fut mixé avec le 2ème bataillon du 20ème régiment et un bataillon des Hautes Pyrénées pour former la 40ème demi-brigade, laquelle entra par la suite dans la 27ème demi brigade de ligne qui fit les campagnes de l’An V et de l’An VI à l’Armée de l’Ouest, des Côtes de l’Océan, puis celles de l'an VII aux armées de l’Ouest, Mayence, Danube et du Rhin, et celles de l'an VIII et de l'an IX à l'armée du Rhin
Le 4ème bataillon des Landes
Au camp de San-Esteban (Navarre
espagnole), le 4ème bataillon des Landes fut mixé à deux bataillons du Lot pour
former la demi-brigade dite du Lot et des Landes. Deux des bataillons de
celle-ci furent par la suite incorporés dans la 35ème demi-brigade de ligne qui
fit les campagnes de l'an VII et de l'an VIII aux armées d’Italie et de
l’Intérieur et celle de l'an IX au Corps d’observation du Midi et à l’armée
d’Italie. Le 3ème bataillon fut incorporé dans la 23ème demi-brigade
d’infanterie légère de deuxième formation.
Le 5ème
bataillon des Landes
Au camp de San-Esteban (Navarre espagnole), le 5ème bataillon des Landes fut mixé avec le 6ème de la Haute-Garonne et le 5ème de l’Eure pour former la demi-brigade dite de l’Eure et des Landes qui fit les campagnes de l'an II et de l'an III à l'armée de l’Ouest. Celle-ci fut ensuite incorporée dans la 17ème demi brigade de 2eme formation formé en février 1796, qui fit les campagnes de l'an IV et de l'an V aux armées du Rhin et de la Moselle, celles de l'an VI aux armées d’Allemagne, du Rhin, de L’Ouest et de Mayence, celle de l'an VII aux armées d’Helvétie, d’Italie, de Rome et de Naples, et celles de l'an VIII, de l'an IX aux armées d’Italie et de Batavie
Le 6ème
bataillon des Landes
En 1795, le 6ème bataillon
des Landes fut mixé avec du 1er bataillon du 57ème régiment d’infanterie, ex
Beauvaisis, et le 6ème du Lot-et-Garonne pour former la 113ème demi-brigade de
bataille fit la campagne de l'an II et de l'an III à l’armée des Pyrénées
orientales, et celle de l'an IV à l’armée d’Italie. Celle-ci fut incorporée
ensuite à l’Armée d’Italie, dans la 85ème demi-brigade de ligne qui fit
les campagnes de l'an IV et de l'an V à l’armée d’Italie, celle de l'an VI aux
armées d’Italie et d’Orient, celle de l'an VII à l’armée de l’Ouest, et celles
de l'an VIII et de l'an IX aux armées d’Orient et d’Italie.
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